Pardon !

Aujourd'hui je tiens à m'excuser platement, sincèrement, globalement et intégralement auprès d'une certaine catégorie de personnes qui auraient de bonnes raisons de se mettre en grêve !
On a trop tendance à oublier certaines choses quand on est passé de l'autre côté de la barrière. On oublie les mauvais souvenirs, les mauvaises expériences pour ne retenir que les détails amusants ... comme par exemple pour le service militaire : j'y repense en riant mais sur le moment, passez moi l'expression mais je me suis fait chier comme un rat mort.
Revenons-en au sujet du jour.
Enfin revenons en au sujet d'hier.
Hier, j'avais prévu d'aller déposer ma moto en révision dans le but de préparer la saison de roulage 2010 ! les beaux jours arrivent et je veux pouvoir bénéficier de l'intégralité de ma noble monture italienne. Comme le mécanicien à qui j'accorde toute ma confiance ne peut faire de prêt de moto, je me devais donc de gérer une certaine logistique quant à l'acheminement de la bête chez son véto. Gentiment, un ami et néanmoins collègue a proposé que nous fassions ensemble le trajet aller ensemble et que je monte derrière sa noble monture italienne au retour. Dont acte !
Nous partîmes donc à trois ... Oui, il s'est instauré une sorte de règle tacite entre moi et mes deux amis (et néanmois collègues) dictant que chaque fois que l'on de nous se rend en concession, les deux autres viennent. Je conviens que cela n'est en rien "optimisé" mais ça nous amuse et c'est bien là le principal. Donc à trois nous partîmes, quittant notre lieu de travail un peu plus tôt qu'à l'accoutumée (c'est à dire à 11H30). le roulage fût des plus tranquilles, nous n'avions que de l'autoroute à faire pendant une petite demi heure et je ne voulais pas mettre à mal le kit chaîne de mon destrier qui montrait déjà des signes de faiblesse.
Une fois rendus sur place nous avons déposé la moto, discuté avec le mécano, regardé plein d'accessoires dont nous n'avions pas besoin et avons ensuite pris une décision lourde de conséquence : manger.
Nous avons rabattu nos instincts graisseux sur un KFC situé non loin du concessionnaire. Mal m'en a pris ... J'ai mangé du gras parfumé au poulet. Une horreur. J'aurais pu graisser un moteur entier avec ce que j'ai ingurgité !!! Mais j'ai, en plus du désagrément dudit repas, omis le fait qu'il allait me falloir me plier tel le crapaud à l'arrière d'un Monster 1100 et caser mon mètre quatre-vingt-sept sur l'étroit strapontin destiné à accueillir le passager.
Outre l'envie de poser le pied à chaque arrêt, la confiance aveugle que j'avais dans mon pilote du jour et l'étroitesse de l'assise, c'est bien la taille qui est la mienne qui m'a posé problème en plus du fait que j'étais recroquevillé sur l'amas de gras précédemment absorbé. En effet, une fois posé sur l'arrière de la belle italienne, les genoux remontés à hauteur d'oreilles, j'avais déjà un grave problème de stabilisation de mes chevilles qui, de fait, avaient une fâcheuse tendance à trembler. De plus, ayant bien en tête la position la couramment adoptée par les passagers à la demande des pilotes (moi le premier), j'ai tenté de poser une main sur le réservoir et l'autre autour du pilote ... trop mal à mon poignet pour ne tenir qu'une seule main sur ledit réservoir dont le profil et les courbures (jolies au demeurant) rendent la position des plus inconfortables.
Bilan des courses, j'ai vécu comme un enfer ce trajet de 20 Km ne sachant comment atténuer mes douleurs. J'ai souffert, tremblé, prié pour qu'on en finisse même si une fois de plus, je n'ai jamais eu peur !

Alors oui, Pardon à toutes les personnes que j'ai emmenées derrière moi, pardon à toutes les personnes à qui j'ai cru faire plaisir en plantant les freins, pardon pour mes accélérations, pardon pour les rappels à l'ordre sur la position etc ... Je ne recommencerai plus ... à être passager !!!!